06/02/2013
DEDICACE CINQ FEMMES CHINOISES
Mon père, Bressan né pendant la première guerre mondiale de parents bourguignons dans une ferme bourguignonne était un peu… chinois ! Jeunesse fauchée par la seconde guerre mondiale puis par le changement de société qui a rendu sa campagne misérable, il avait une telle envie de s’en tirer qu’il a travaillé comme « immigré » dans la grande ville de Lyon soixante heures par semaine, cultivant un jardin devant la maison de l’entreprise pour manger et vendre ses légumes, ne se plaignant jamais et affirmant toujours : « on va s’en sortir ». J’ai retrouvé dans le Pékin et le Shanghai des années 2000 quelque chose de mon enfance des années 50 qui m’a bouleversée. J’ai eu une envie irrépressible de rendre compte de cette volonté, que l’Europe semble hélas avoir perdue, de tendre les bras pour embrasser le futur, de croire que le pire était hier et le meilleur demain, et de ne pas ressasser sans cesse les bonheurs du passé… C’est cette énergie que j’aimerais qu’on ressente, malgré les noirceurs de ce roman, à la lecture de Cinq femmes chinoises.
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